Île de Vancouver
Artiste: René Richard
Catégorie d'oeuvre: Estampe
Mesures de l'oeuvre: 68,5 x 64 cm
Mesures de l'encadrement: 84 x 78 cm
Encadrement: Moulure noire
Année: -
Disponible: Oui
Information supplémentaire
L’œuvre de René Richard (1895-1982), joyau de l’héritage artistique canadien, illustre merveilleusement bien le patrimoine naturel et humain du pays. L’artiste nous laisse un nombre impressionnant de dessins, fusains, croquis et tableaux. Son style intuitif et personnel, rappelant l’expressionnisme, magnifie ses sujets. Son approche du sujet est profondément dépouillée, et la justesse et la simplicité du traitement pictural offrent un regard unique sur les majestueux paysages du Grand-Nord québécois et sur la vie des autochtones. Les sérigraphies originales que détient l’Artothèque sont tirées à la main sur papier pur chiffon par le maître sérigraphe Louis Desaulniers. Elles sont offertes en don à l’Artothèque en 1995 par la Fondation René-Richard.
Dès ses premières expositions en galerie, René Richard rencontre un franc succès critique et commercial. Aujourd’hui encore, plusieurs galeries québécoises détiennent ses œuvres, comme le Centre d’archives régional de Charlevoix et le Musée des beaux-arts du Québec. Parmi les nombreuses expositions qui lui sont consacrées, tant de son vivant qu’après son décès, il faut mentionner l’exposition solo (1967) et la rétrospective (1978) du Musée national des beaux-arts du Québec, les expositions de la ville de Montréal (1986), de La Chaux-de-Fonds (Suisse, 1992-1993) et du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul (1993). René Richard est décoré de l’Ordre du Canada en 1973 et, en 1980, il devient membre de l’Académie royale des arts du Canada. Plusieurs maisons d’édition publient des livres qui parlent de sa vie et de son œuvre, notamment «Le voyage d’un solitaire» (1985) et l’autobiographie «René Richard, ma vie passée» (1990). Un monument à son effigie est érigé près du parc Saint-Roch à Québec. À son décès en 1982, la Société canadienne des postes choisit l’une de ses œuvres pour une série de 12 timbres portant sur le thème «Le Canada vu par ses artistes». Richard lègue un nombre considérable d’œuvres à l’Université Laval et, selon ses souhaits, la Fondation René-Richard est créée pour perpétuer sa mémoire et offrir des bourses à des étudiants prometteurs en arts visuels à l’Université Laval. En son honneur, l’Espace René-Richard est inauguré au pavillon J.-A.-DeSève le 19 octobre 1998.
René Richard naît en Suisse et s’installe en Alberta avec sa famille en 1909. D’abord coureur des bois et trappeur, il consigne dans des carnets de fortune des notes et des croquis cherchant à capter la rude poésie des régions nordiques qu’il traverse. En 1926, il suit ses premiers cours de dessin à Edmonton. En 1927, il se rend à Paris où il étudie la peinture, d’abord à la Grande Chaumière sous la tutelle de Clarence Gagnon, qui l’encourage à persévérer dans son art, puis à l’académie Colarossi. En 1930, de retour au pays, il reprend sa vie de coureur des bois et poursuit son travail artistique dans ses carnets, perfectionnant son style. De son vivant, il occupe une place importante dans le tissu artistique québécois. Il est le maître de Louis Tremblay et d’Alban Bluteau. Il illustre les écrits de ses amis Gabrielle Roy, «La montagne secrète» (1975), et «Menaud, maître-draveur» (1979) de Mgr Félix-Antoine Savard. Sa demeure de Baie-Saint-Paul sert de quartier général où se rassemblent nombre d’artistes, dont Marc-Aurèle Fortin, Jean-Paul Lemieux et Albert Rousseau. Cette maison est aujourd’hui classée site patrimonial et est devenue un musée.
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© Fondation René-Richard, janvier 2003